La Ciotat Shipyards, gestionnaire des chantiers navals de la Ciotat, et MB92, leader mondial de la réparation et de la maintenance de yachts d’exception, annoncent aujourd’hui que le nouvel ascenseur 4300-tonnes, baptisé « Atlas », a accueilli aujourd’hui son premier client. Avec plusieurs réservations déjà programmées cet automne, l’honneur du premier est revenu donc à « Bella Vita », superyacht de 60 mètres construit par Lürssen en 2010.
« La construction d’Atlas, qui peut accueillir sept navires simultanément jusqu’à 115 mètres de long, représente un investissement total de 77 millions d’euros et a été livré à l’heure malgré une forte complexité logistique liée au Covid-19 et à la crise économique. » explique Patrick Ghigonetto, Président de La Ciotat Shipyards.
Selon Arlette Salvo, Maire de La Ciotat, « grâce à ce nouvel aménagement, le plus important depuis la renaissance des chantiers navals, une étape cruciale dans la réindustrialisation du site initiée par mon prédécesseur Patrick Boré, est franchie. Elle garantit l’avenir de notre site et de ses plus de 1 200 emplois. »
Les travaux ont mobilisé 80 entreprises de nationalités différentes. Leur implication, et leur professionnalisme ont permis de réaliser en 30 mois l’une des plateformes les plus innovantes du secteur sur le plan technologique et environnemental.
« En effet, l’objectif “ zéro rejet “ pour la création de la plateforme de mégayachts a été intégré dès l’origine dans le cahier des charges de sa réalisation et de son exploitation. Durant les travaux cet objectif a été tenu et sera sans aucun doute atteint en exploitation » souligne Philippe Vincensini, Directeur Général de La Ciotat Shipyards.
Un impact économique et social positif pour la commune de La Ciotat
Dans le cadre de l’exploitation de la plateforme 4300 tonnes, MB92 La Ciotat prévoit une montée en puissance progressive pour atteindre d’ici trois ans un chiffre d’affaires sur Atlas avoisinant les 40 millions d’euros, portant ainsi son chiffre d’affaires annuel à plus de 100 millions d’euros et le nombre de ses collaborateurs à près de 180.
Atlas représente donc un accélérateur de création d’emplois important pour le chantier MB92 mais également pour les nombreuses entreprises sous-traitantes avec lesquelles il travaille. Ces dernières sont pour la plupart basées à La Ciotat (45% du CA redistribué) et dans la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur (25% du CA redistribué).
Ben Mennem, Président Directeur Général de MB92 La Ciotat, a dit : « Grâce à cette nouvelle plateforme, la famille MB92 et ses partenaires locaux vont pouvoir continuer à se développer, à investir et à créer des emplois en donnant d’avantage d’attractivité auprès des jeunes au travers de formations adaptées facilitant la transmission de notre héritage maritime. Nous sommes très fiers d’avoir contribué à la résurrection de ce chantier naval historique et nous nous réjouissons de pouvoir participer à la poursuite de son développement et à son rayonnement international. »
En haute saison de refit (de septembre à mai) les chantiers navals de la Ciotat accueillent environ 3000 personnes par mois comprenant les employés des entreprises du site, les employés d’entreprises sous-traitantes hors site et les nombreux membres d’équipages des yachts. L’ensemble de ces personnes représente une capacité de consommation supplémentaire pour les commerçants, les restaurateurs et les hôteliers de La Ciotat, venant compléter leurs activités autour du tourisme estival.
Le nouvel ascenseur 4300 tonnes, une démarche exemplaire
Pendant les travaux :
/ POLLUTION SONORE RÉDUITE
- Installation d’un double rideau à bulles dans la passe du port pour éviter la perturbation des cétacés par les nuisances acoustiques sous-marines pendant les travaux (présence de dauphins et de baleines dans la baie de La Ciotat).
- Enregistrement par hydrophone du niveau sonore sous-marin de l’activité maritime (déroctage).
- Mise en place de murs anti-bruit en remblais autour du chantier et installation de sonomètres afin de respecter un niveau sonore à 70db (activité industrielle habituelle).
/ PROTECTION DE LA QUALITÉ DE L’EAU ET DE LA BIODIVERSITÉ (faune marine et herbiers de posidonie)
- Traitement des sédiments pollués hérités de l’activité historique de construction navale.
- Barrage anti-MES (Matières En Suspension) empêchant les sédiments chargés en métaux lourds de sortir de la zone de travaux et mesures de la turbidité.
- Surveillance visuelle de la présence éventuelle des cétacés pendant les travaux maritimes bruyants (déroctage).
/ RÉDUCTION DES PARTICULES DANS L’AIR
- Recyclage in situ des matériaux : 98% des matériaux ont été réutilisés, ce qui a permis de réduire le nombre quotidien de camions à 2 / 3 camions (au lieu d’une trentaine).
- Couverture systématique des zones de stockage et brumisation / pulvérisation régulière pour éviter la poussière.
En phase exploitation :
/ ALIMENTATION ÉLECTRIQUE À QUAI (pour éviter l’utilisation des générateurs des yachts au chantier)
- Besoins estimés à 10 500 kVA délivrés à partir de transformateurs de 1000 kVA et 1250 kVA alimentant des points de distribution de 1600 ampères.
- 2 Transformateurs mobiles 2500 kVA complètent le dispositif en cas de besoin.
/ TRAITEMENT DES EAUX PLUVIALES ET CARÉNAGES
- Mise en place de 2 unités de traitement (Dispositif Nomado qui nécessite un bassin de rétention en amont du traitement) qui permettent le traitement des matières en suspension et de celles dissoutes dans l’eau.
/ GESTION DES DÉCHETS
- Tri et collecte des déchets
- Collecte des eaux noires et grises et raccordement au réseau de la ville à travers des pompes de refoulement de 25 m3/h et 45 m3/h (les eaux collectées ne seront pas transportées par camion vers un centre de traitement comme habituellement).
/ MESURES ENVIRONNEMENTALES COMPENSATOIRES
- L’une des plus grandes nurseries artificielles portuaires du monde (454 m2) créée et qui reproduit un habitat pour les juvéniles dans la zone portuaire où les poissons peuvent se cacher.
- Éclairage LED gradué et programmable.
- Revêtement des zones de travail de couleur claire (enrobé percolé) pour réduire la chaleur due à la réverbération.