En août 2020, La Ciotat Shipyards a lancé une enquête auprès des 30 entreprises implantées sur le site des chantiers navals afin de mieux appréhender leur sensibilité aux problématiques environnementales.
Le taux de réponse important de cette enquête (2 entreprises sur 3) montre d’abord un réel intérêt pour le sujet, notamment parce qu’il fait pour certaines l’objet de demandes de la part de leurs clients. De plus, on peut se féliciter du fait qu’un tiers des entreprises déclarent avoir d’ores et déjà engagé des actions concrètes visant à réduire leur empreinte écologique. Sont notamment citées en exemple la réduction des déchets, l’emploi de matériaux moins polluants ou la diminution de la consommation énergétique. La même proportion d’entreprises a aussi désigné un « référent environnement » au sein de ses équipes.
L’enquête révèle cependant que du chemin reste à parcourir. Ainsi :
- Les TPE sont nettement moins sensibilisées aux problématiques environnementales que les grandes PME ou les filiales appartement à des groupes internationaux ;
- Pour 70 % des répondants, la majorité des fournisseurs est située à plus de 100km de distance de La Ciotat ;
- Le recours aux modes de transport « doux » pour les salariés est encore assez timide ;
- La certification environnementale reste très minoritaire, et réservée aux plus grandes entreprises ;
Les principaux freins cités sont à la fois d’ordre financier et pratique. Les mesures environnementales sont souvent perçues comme trop couteuses ou difficiles à mettre en place à l’échelle d’une seule entreprise, a fortiori lorsqu’il s’agit d’une TPE. Une grande majorité des entreprises se déclarent néanmoins prêtes à s’engager dans une démarche plus volontariste à condition de pouvoir être accompagnée. 65% des répondants jugent ainsi très favorablement une éventuelle intervention plus volontariste de LCS sur les sujets environnementaux, et se déclarent prêts à y contribuer activement.
Selon Sandra Servière, responsable environnement chez LCS, « On est agréablement surpris par les résultats de l’enquête, notamment si l’on considère la volonté de beaucoup d’entreprises de s’impliquer de manière concrète. En tant que LCS, nous sommes évidemment prêts à assumer toute notre part pour faire avancer les sujets qui sont apparus comme prioritaires. Le fait d’avoir pu identifier au travers de cette enquête un groupe d’entreprises volontaires est un point essentiel car nous avons besoin d’agir de concert si nous voulons avoir un véritable impact sur l’empreinte écologique du site. »
Afin d’avancer concrètement sur ces sujets, et en complément des actions qu’elle a déjà prévu de réaliser en faveur de l’environnement dans le cadre de sa mission d’aménagement, LCS les a mis à l’ordre du jour d’un « groupe pionnier » d’entreprises volontaires pour jeter les bases d’un cluster de compétitivité qui pourrait porter des actions communes au bénéfice de l’ensemble des entreprises participantes. Selon Pierre Maistre qui anime le groupe de préfiguration du cluster : « La proposition de LCS me semble très pertinente car on ne peut évidemment pas parler de compétitivité durable sans aborder sérieusement les questions d’environnement. Je ne doute pas que les conclusions de cette enquête vont puissamment orienter nos réflexions au sein du groupe, même si elles visent un objet plus large. »
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