Construit sur un terrain réaménagé d’environ 2,5 hectares, le futur LCS Yachting Village est destiné à créer un véritable pôle d’expertise dédié à la maintenance et le refit de yachts, super yachts et méga yachts. Après la pose de la première pierre le 30 octobre dernier, point sur ce chantier complexe avec Céline Guigou, Chargée des opérations chez La Ciotat Shipyards.
Rappelez-nous pourquoi un village d’entreprises au sein des chantiers navals ?
Jusqu’à aujourd’hui, les entreprises basées sur le site occupaient essentiellement les locaux « historiques », construits à l’époque de la Construction Navale. LCS Yachting Village, c’est la création de locaux neufs, en totale adéquation avec les besoins réels des entreprises, qui permettront à la fois le travail en atelier, le stockage du matériel, l’aménagement d’espaces bureaux et de locaux sociaux. Les activités des entreprises retenues (électricité, motorisation, hydraulique, menuiserie/agencement, peinture…) permettront de répondre aux besoins des divers travaux de maintenance et refit des Yachts.
Quelles sont les contraintes techniques particulières de ce projet ?
Il s’agit en effet d’un chantier complexe, de par sa nature, sa situation et son environnement !
Dans un premier temps, nous devons assurer la dépollution du site, en évacuant deux importantes poches de pollution d’Hydrocarbures et PCB (polychlorobiphényles), issues de l’activité passée. Un travail couteux qui nous reviendra à plus de 500 000 €. Puis il s’agira ensuite d’assurer le terrassement avec la gestion des sols pollués. Par ailleurs, les études géotechniques ont révélé une mauvaise qualité des sols sur cette zone entrainant des systèmes de fondations plus complexes et couteux que prévu.
Il nous faudra également assurer la gestion des eaux pluviales, qui proviennent notamment des bassins versants de La Ciotat. Le dédoublement des réseaux a impacté notre projet de l’ordre de 500 000€.
Enfin, bien sûr, la totalité du chantier doit être menée en limitant au maximum les nuisances vis-à-vis des riverains.
Quels sont les points de vigilance de La Ciotat Shipyards sur ce projet ?
Nous serons très attentifs à la qualité des bâtiments en termes d’architecture, de performance énergétique (isolation…) et d’adéquation avec les besoins des preneurs.
La qualité des aménagements extérieurs sera soignée, avec notamment la mise en place d’un certain nombre d’espaces verts, bien plus importants que sur le reste du site.
La biodiversité du site sera protégée, avec par exemple l’installation de nichoirs à oiseaux.
Nous devons également veiller à réduire l’impact des pollutions des eaux pluviales, un dossier à l’Agence de l’eau a été déposé à ce sujet.
Quelles sont vos relations avec les entreprises qui vont s’installer sur le site ?
Nous avons des échanges réguliers afin d’intégrer au mieux leurs besoins. Les futurs preneurs seront en charge de l’aménagement intérieur des cellules. Cette intervention de tiers est aussi l’un des points de complexité de la gestion du projet, car il s’agit d’un travail réalisé « sur-mesure », pour adapter les cellules à leurs besoins.
Où en sont les travaux à ce jour ?
La commercialisation est ce jour terminée. La pose de la première pierre a été effectuée le 30 octobre, en présence de nombreuses personnalités, élus, entreprises du site et entreprises qui nous rejoindront quand le chantier sera achevé. Le démarrage des travaux est prévu en début d’année 2020.
Un imprévu particulièrement cocasse à nous raconter ?
Il faut savoir que le yachting village sera installé sur l’ancien pré communal. Or, la source historique du pré passe sur l’emprise de l’opération. Un aménagement sera prévu dans le cadre des travaux pour y maintenir un accès. La légende raconte que celui qui a bu à la source du pré restera pour toujours à La Ciotat. Gageons que ce sera le cas pour notre futur cluster !